Lutte contre le VIH : pour une meilleure prise en soin
En 2016, l’association AIDES publiait les résultats d’une enquête de testing effectuée auprès de 440 chirurgiens-dentistes dans 20 villes françaises. Il ressort de cette étude qu’environ 30% des cabinets dentaires opposaient un refus direct ou déguisé de prise en charge de patients séropositifs.
En dépit des nombreuses campagnes d’information et de sensibilisation réalisées auprès du grand public et des professionnels, les peurs irrationnelles autour du VIH et les attitudes stigmatisantes envers les personnes séropositives persistent. Cette stigmatisation engendre des comportements discriminatoires dans tous les domaines de la société, y compris dans le milieu du soin.
Aussi, la sérophobie - attitude discriminante - dans le milieu soignant peut prendre différentes formes, qu’il s’agisse de l’adoption de mesures de protection et d’hygiène excessives, plage horaire dédiée, rupture de la confidentialité…
Or ces comportements puisent généralement leur origine dans le manque de connaissances de cette maladie, même parmi les professionnels de santé.
Pourtant, aujourd’hui, une personne vivant avec le VIH qui suit son traitement ne transmet plus le virus, en raison d’une charge virale indétectable. C’est le principe du i=i (indétectable = intransmissible).
Ainsi, les précautions standard, incluant l'utilisation de gants, masques et lunettes, sont efficaces et sont suffisantes pour prévenir la transmission de nombreuses infections, y compris le VIH.
Il est par ailleurs important de rappeler que chaque patient dispose d’un droit fondamental au secret médical de la part de toute l’équipe soignante. Aucune dérogation au secret médical concernant le VIH n’étant prévue par la loi, le chirurgien-dentiste et toutes les personnes participant à la prise en charge du patient sont tenus au secret médical et doivent respecter la décision du patient qui souhaite ne pas révéler sa sérologie.
Ensemble, remettons les points sur les i !